Le baromètre du numérique 2023, publié par l’Arcep, l’Arcom, le CGE et l’ANCT, en partenariat avec le Crédoc, dévoile les tendances et les évolutions des usages numériques en France. Il dévoile que les Français sont toujours friands d’appareils numériques, au point d’en avoir des millions qui pourraient être recyclés ou reconditionnés.
Numérique : quasiment 9 Français sur 10 ont un smartphone
Numérique : 10 appareils par foyer en France en moyenne
En 2023, 87% de la population française possède un smartphone, dont 36% sont compatibles avec la 5G. La qualité de la connexion s'améliore également, avec 67% des utilisateurs disposant de la fibre ou du câble, soit une augmentation de 11 points par rapport à 2022. En moyenne, chaque foyer français possède plus de 10 appareils numériques, bien que certains ne soient pas utilisés. Un véritable problème écologique sur lequel la France a largement moyen de s’améliorer.
Les équipements les plus récents continuent de se diffuser : 37% des foyers possèdent des objets connectés et 29% des enceintes connectées. En revanche, les téléphones fixes sont en déclin du fait de leur technologie désormais obsolète. Ils sont présents dans 79% des foyers, tandis que les tablettes le sont dans 53% des foyers de l’Hexagone.
Usages numériques : les réseaux sociaux sont omniprésents
L'utilisation des services de messagerie instantanée est largement répandue, avec 80% de la population les utilisant pour communiquer. La presse numérique connaît également un essor, avec 60% des sondés lisant des articles en ligne. Les réseaux sociaux sont utilisés quotidiennement par 72% des Français, bien que seulement 47% comprennent aisément leurs règles et conditions d'utilisation.
La pratique du streaming est également populaire, avec 56% des personnes souscrivant à au moins un service de vidéo à la demande. La radio et les podcasts sont écoutés par 75% des sondés, dont 28% via Internet.
Changer d’offre Internet à cause du prix : les jeunes y pensent sérieusement
Les comportements numériques varient significativement selon l'âge et le niveau de diplôme. Les jeunes de 18 à 24 ans sont les plus enclins à changer d'offre internet en raison des augmentations de prix, avec 49% ayant changé ou envisageant de le faire, contre seulement 18% des 70 ans et plus. Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont également plus sensibles aux hausses de prix, tout comme les habitants de l'agglomération parisienne.
Les seniors adoptent de plus en plus les technologies numériques : près de 60% des plus de 70 ans naviguent sur Internet à partir de leurs mobiles, contre moins de 20% en 2017. Toutefois, les freins matériels et les difficultés de maîtrise des outils restent importants, avec 25% des sondés ne se sentant pas à l'aise avec les outils numériques.
Des millions d’appareils numériques dorment dans les tiroirs des Français
Le numérique a un impact environnemental qui est loin d’être négligeable, principalement lié à la fabrication des terminaux. En 2023, « 70 millions d’appareils seraient susceptibles d’être reconditionnés ou recyclés », selon l’Arcep. Malgré cela, seulement 21% des sondés possèdent un smartphone reconditionné ou d'occasion. Les jeunes de 18 à 24 ans sont les plus nombreux à adopter cette bonne pratique (31%), tandis que les plus de 70 ans sont les moins enclins (19%). La question de la différence de prix entre un appareil neuf et un appareil reconditionné est sans aucun doute une des raisons, mais le côté environnemental n’est pas à négliger dans le choix.
Les Français prennent des mesures pour réduire leur empreinte environnementale numérique : 80% déclarent accomplir au moins une action en ce sens, comme augmenter la durée de vie de leurs équipements (75%) ou limiter leur consommation électrique (77%). Cependant, l'achat de matériel reconditionné reste marginal alors qu’il serait un levier majeur pour réduire l’empreinte écologique des pratiques numériques des Français. L’Arcep souligne d’ailleurs que l’achat reconditionné est malheureusement « encore insuffisamment identifié comme levier pour réduire l’empreinte numérique en France ».