Le pouvoir d'achat des ménages ayant choisi les tarifs réglementés du gaz pourrait en prendre un coup en fin d'année. Pile au moment où les besoins en gaz sont les plus importants…
C'est une mauvaise nouvelle et un coup de bambou à venir pour les finances des abonnés aux tarifs réglementés du gaz. La Commission de régulation de l'énergie (CRE), l'autorité qui recommande au gouvernement de faire évoluer à la baisse ou à la hausse les prix de l'énergie, prévoit en effet que les prix du gaz naturel risquent d'augmenter fortement en fin d'année. Et par conséquent, les tarifs réglementés d'Engie dont bénéficient toujours 4 millions de ménages vont aussi connaître une embardée ! Ils devraient ainsi augmenter de 4%, alors qu'ils pourraient être relevés de 0,7% au mois d'août, et de 1,7% en septembre, prévient la CRE.
4% de hausse en fin d'année
La Commission explique le prix au mégawattheure (MWh) est descendu à 4 euros très récemment, ce qui s'explique en partie par une faible consommation quand la météo est clémente, comme actuellement. Au quatrième trimestre, le tarif au MWh pourrait atteindre les 10 euros, avec l'augmentation traditionnelle de la consommation en raison de l'hiver et des besoins de chauffage. Comment faire passer plus facilement cette pilule amère ? La CRE propose une solution au gouvernement : lisser la hausse.
Lisser la hausse
« La mise en place d'un lissage sur la prochaine période tarifaire permettrait de limiter l'ampleur des évolutions mensuelles des tarifs réglementés », indique la Commission. « Compte tenu des anticipations présentées, ce lissage devrait prendre cette année la forme d'une annulation de la baisse au 1er juillet 2020, estimée aujourd'hui à -4,6% ». Autrement dit, il faudra faire une croix sur la forte baisse attendue pour le mois prochain… En lissant la hausse des prix réglementés, Engie sera en mesure de couvrir ses frais d'exploitation, souligne encore la CRE.