Le nombre d’arrivées de touristes étrangers en Europe s’est effondré de 70% en 2020. D’autres régions du monde ont subi des baisses de fréquentation encore plus importantes, indique l’Organisation mondiale du tourisme.
Europe : 500 millions d’arrivées de touristes en moins en 2020
L’année 2020 entrera dans l’histoire comme une année désastreuse pour le tourisme international. Toutes régions du monde confondues, les arrivées de touristes étrangers ont chuté de 74% en moyenne. La baisse a été de 69% en Amérique du Nord et Amérique du Sud, de 70% en Europe, de 75% au Moyen-Orient et de 84% dans la région Asie-Pacifique.
Autant dire qu’en proportion, l’Europe n’a pas été la région la plus frappée (-70% contre -84% en Asie-Pacifique par exemple). Mais en chiffres absolus, c’est bien en Europe que la fréquentation touristique a connu la baisse la plus vertigineuse : en 2020, notre continent a enregistré 500 millions d’arrivées en moins.
Tourisme : une baisse du chiffre d’affaires très importante en France
Quid du bilan en France ? Si l’Organisation mondiale du tourisme ne fournit pas encore de chiffres par pays pour l’année 2020, des acteurs français avancent déjà leurs premières estimations des pertes économiques. Selon l’agence Atout France, entre janvier et août 2020, le secteur français du tourisme aurait vu son chiffre d’affaires diminuer de 50 à 60 milliards d’euros, soit une baisse de la consommation touristique de l’ordre de 30 à 35%. Selon l’estimation de la Banque de France, sur cette période le secteur français du tourisme aurait réalisé un chiffre d’affaires de seulement 21,4 milliards d’euros contre 40,2 milliards en 2019, soit une perte de 18,8 milliards d’euros (-46,8%).
Alors, à quelle échéance la situation pourrait-elle revenir à la normale ? Près de la moitié des experts interrogés par l’Organisation mondiale du tourisme ont déclaré s’attendre à ce que la situation s’améliore courant 2021, 25% ont déclaré s’attendre à ce que le statut quo se maintienne en 2021 et 30% espèrent que la situation s’améliore. Interrogés sur leur pronostic quant à l’échéance à laquelle l’activité reviendrait à son niveau de 2019, 43% indiquent 2023, tandis que 41% pensent que cela se passera en 2024 voire plus tard.