Comme nous l’apprend cet article du Monde, le groupe Banques populaires et Caisses d’épargne, ce qui représente tout de même deux des plus grands réseaux bancaires de notre pays, a décidé d’appliquer les taux d’intérêt négatifs à ses clients.
Pour le moment, cela ne concerne que certains gros clients à la trésorerie plantureuse et en particulier ceux de la banque de financement et d’investissement Natixis, mais c’est une grande première.
Dans un environnement de taux négatifs, les dépôts ne peuvent plus être rémunérés !
Cette phrase n’est pas de moi… elle est de François Pérol, le patron du groupe.
« Ce n’est pas mécanique, nous le faisons au cas par cas, a précisé le directeur général de Natixis, Laurent Mignon. Lorsque leur taille de trésorerie est significative, nous facturons des commissions. » Et François Pérol, le président du groupe, d’ajouter que « la même politique s’appliquera dans les Banques populaires et les Caisses d’épargne. […] Les entreprises sont à même de comprendre que, dans l’environnement de taux négatifs, les dépôts à vue ne peuvent plus être rémunérés comme par le passé ».
Progressivement donc, c’est toute la chaîne et l’écosystème bancaire qui va devoir subir la politique de taux négatifs de la BCE (actuellement fixé à -0,40 %) et tout au bout de la chaîne, le dernier maillon ce sont évidemment les clients particuliers de la banque de détail, c’est-à-dire vous et moi… Et pour nous, donc, les taux négatifs arrivent : cela n’est plus qu’une question de temps.
Il faudrait, pour que nous puissions y échapper, que la BCE remonte ses taux dès maintenant, ce qu’elle sera incapable de faire comme la FED de l’autre côté de l’Atlantique puisque encore une fois, nous sommes dans une crise de surendettement, et augmenter les taux de façon significative dans un tel contexte c’est évidemment dégoupiller une grenade au dessus d’un baril de poudre. Une montée des taux c’est l’insolvabilité généralisée assurée et l’explosion du système.
Que faire quand les taux négatifs arrivent ?
D’abord, il faut anticiper le phénomène car de la même façon que vous n’aurez pas de quoi faire le plein de votre réservoir d’essence en vous réveillant après la bataille, si vous ne passez pas AVANT le flot pour vos placements aussi vous prendrez le risque d’être bloqué… ou plus grave, totalement couillonné !!
L’anticipation c’est donc la règle numéro un et même si cela semble simple, c’est en réalité presque ce qu’il y a de plus compliqué car cela va vous demander de prendre maintenant des décisions sur la base d’un scénario qui peut ne pas se produire et de façon plus générale, vous allez décider de placer votre argent aujourd’hui comme si les taux étaient négatifs alors qu’ils ne le sont pas encore.
Sauf que si vous attendez qu’ils le deviennent, vous prenez le risque d’être dans les bouchons et, dans le pire des cas, de ne pas pouvoir sortir votre argent ou le placer dans des conditions favorables ailleurs.
Imaginez que vous soyez dans un monde où les espèces seraient presque interdites… Je dis « presque » car ils nous laisseront sans doute les billets de 5 euros et les pièces de 10 centimes… Comment protéger votre argent du vol que représente un taux négatif ?
Simple : vous devez être « hors » monnaie et pour être hors monnaie, il faut acheter des actifs tangibles. Une voiture de collection, un tableau, un meuble ancien, une maison, un appartement, une forêt ou des terres agricoles.
Accessoirement, vous pouvez aussi acheter de l’or et de l’argent.
Bref, quand tout le monde voudra aller sur ces marchés investir des centaines de milliards, les prix de ces actifs vont s’envoler, mais le prix ne sera même pas votre problème. Le vrai problème est qu’il y a peu de chance que l’on vous laisse vous sauver car si tout le monde part, alors c’est le krach obligataire assuré.
Lorsque les taux deviendront négatifs pour les particuliers et pour que la tonte puisse se faire de façon efficace, il faudra empêcher les gentils moutons de trop bouger. Il y aura vraisemblablement l’instauration d’une forme de contrôle des capitaux, un état d’urgence économique dont le terme a d’ailleurs été employé par le président de la République lui-même.
Bref, passez avant, soyez en anticipation, et vous aider à anticiper et à y voir clair, c’est ce que je fais dans ces articles accessibles à tous, et je vais encore plus loin en déclinant des solutions concrètes dans ma lettre mensuelle STRATÉGIES.
À tous ceux qui veulent en savoir plus pour bien anticiper les dangers à venir, je vous donne rendez-vous ici.
En attendant, mes chers amis, préparez-vous, il est déjà trop tard !
Article écrit par charles Sannat pour Insolentiae