Retraites : le patronat propose le départ à 67 ans

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 25 mai 2015 à 7h42
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17 MILLIARDS €Selon le Medef, les réformes qu'il propose pourraient permettre 17 milliards d'euros d'économies à l'horizon de 2040.

Celles et ceux qui sont proches de la retraite et qui ont déjà fait des plans pour les années à venir risquent de devoir changer un peu leur planning. Dans le dossier visant à sauver les retraites complémentaires des caisses Agirc-Arrco, bientôt à sec, le Medef a proposé de nouvelles solutions. Des solutions qui feront travailler plus les Français et, surtout, qui ne présentent pas d'augmentation des cotisations patronales.

Retraites : l'âge minimum à 67 ans (ou bien une grosse décote)

Le dossier est brûlant : selon les prévisions il n'y aura plus d'argent dans les caisses de l'Agirc (retraite complémentaire des cadres) en 2018 et dans les caisses de l'Arrco (retraite complémentaire des salariés du privé) en 2027. Autant dire que si une solution n'est pas trouvée rapidement ce sera la catastrophe.

Or le Medef, premier concerné car la retraite est payée par les cotisations patronales (entre autres) n'a aucunement l'intention d'augmenter les cotisations : le patronat fait tout pour payer moins les Français alors il ne va pas sortir plus d'argent de sa poche. Au contraire, il espère bien voir les Français travailler plus.

En l'occurrence le Medef a proposé que l'âge minimal pour la retraite à taux plein soit de 67 ans contre 62 ans aujourd'hui... soit 5 années de travail de plus. Et pour ceux qui désirent quand même partir à la retraite avant ils vont toucher une misère.

La Medef propose que la décote sur le montant de la pension soit en effet de 40% à 62 ans, 30% à 63, 18% à 64 ans, 2% à 65 ans, 1% à 66 ans pour arriver au taux plein à 67 ans.

Moins de pension de réversion... pour faire des économies

Les calculs du patronat sont simples et clairs : les économies seraient énormes. Surtout si on applique également la réduction de la pension de réversion versée aux veufs et veuves. Actuellement elle est de 60% du montant de la retraite du conjoint décédé... le Medef veut la faire passer à 55%.

Au programme, avec ces coupes et cette augmentation du temps de travail, des économies de 8,3 milliards d'euros dès 2020 et qui pourraient atteindre 17 milliards en 2040.

Mais que les concernés se rassurent un peu : les mesures, si elles sont appliquées, ne concerneraient que les personnes nées à partir de 1957.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio