Pétrole : L’Arabie Saoudite ne veut pas en faire remonter le prix

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 29 novembre 2022 à 9h25
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@shutter - © Economie Matin
50 DOLLARSLes prix du baril de pétrole restent sous les 50 dollars.

La guerre que mène l'Arabie Saoudite contre le gaz de schiste américain ne semble pas proche d'une fin après les dernières déclarations du pays, premier exportateur de pétrole du monde, ce jeudi 10 septembre 2015. L'Arabie Saoudite, et les pays de l'OPEP en général, n'ont en effet pas l'intention de faire remonter le prix du pétrole sur les marchés internationaux.

Pas de baisse de la production de l'OPEP en vue

Le cours du pétrole a légèrement chuté après avoir repris un peu des couleurs durant la semaine ce jeudi 10 septembre 2015. En cause les dernières déclarations de l'Arabie Saoudite à laquelle les pétroliers demandent depuis plusieurs mois de baisser la production journalière afin de faire remonter le prix du baril.

L'Arabie Saoudite estime en effet qu'il n'est pas nécessaire de convier un sommet des pays exportateurs de pétrole afin de décider d'un soutien au cours du brut en Bourse. Ce qui revient à dire que l'Arabie Saoudite, et les pays de l'Opep, ne devraient pas faire remonter le prix du pétrole.

Les prix des barils de Brent et de WTI restent sous les 50 dollars

L'effet, quasiment immédiat, sur les cours du pétrole en Bourse a été une légère chute. Pour les livraisons en octobre 2015, ce jeudi 10 septembre 2015, le prix du baril de Brent (Mer du Nord) affichait 48,84 dollars. Le baril de WTI américain affichait, lui, 45,92 dollars.

De son côté l'EIA, le département américain de l'Energie, a annoncé que les réserves du pays ont grossi de 2,6 millions de barils atteignant les 458 millions de barils. Largement au-dessus des attentes des analystes qui tablaient sur une augmentation de 933 000 barils.

De la part de la Russie, toutefois, parvient une analyse plutôt optimiste : selon le ministre russe de l'Energie Alexander Novak, les prix du baril vont mettre encore plus en péril les exploitations de gaz de schiste devenues peu rentables. La fermeture de ces dernières, de plus en plus attendue, devrait stabiliser les prix.

L'AIE, l'Agence Internationale de l'Energie, toutefois, ne prévoit pas que le prix du baril de brut repasse au-dessus de 75 dollars avant plusieurs années.

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio