Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
C’est la guerre commerciale, la guerre sans fin parce que c’est une guerre itérative et progressive. La démondialisation est un processus.
Trump est dépeint sous nos contrées par ses adversaires globalistes et mondialistes comme un terrible crétin totalement abruti. Je vous ai déjà dit que cela n’était pas le cas, et que la stratégie de Trump ou encore sa politique, que l’on peut combattre d’ailleurs ou avec laquelle on peut être en désaccord, sont très cohérentes et je dirais même brillantes compte tenu des objectifs désirés.
L’objectif c’est « make America great again », et encore une fois, cela veut dire par effet de conséquence de rendre d’autres pays plus petits… dont un en particulier qui menace de faire trop d’ombre à l’oncle Sam, à savoir la Chine. Le second, l’Europe, doit être empêché d’émerger comme un ensemble uni et politiquement fort avec une monnaie crédible. Le troisième enfin, la Russie, doit être combattu sur tous les continents.
L’Amérique de Trump est en « guerre » économique et commerciale contre le reste du monde pour sa domination sans partage.
Il faut faire dérailler la Chine.
Il faut faire dérailler la Chine bien évidemment, et pour cela, c’est assez simple. La Chine est un énorme exportateur, ses usines tournent à plein régime pour alimenter l’Amérique du Nord et l’Europe en containers entiers de chinoiseries plus ou moins utiles, plus ou moins technologiques.
Pour faire dérailler la Chine, il suffit de ne plus lui acheter de produits ou nettement moins en les taxant avec des droits de douane et de cesser tous les transferts technologiques.
Si l’objectif de faire dérailler la Chine est celui qui est poursuivi, permettant ainsi la réindustrialisation des États-Unis, cela ne peut pas se faire brutalement et il faut laisser le temps y compris aux industriels américains de s’adapter, de s’approvisionner, de constituer des stocks tampons le temps de remettre en place d’éventuelles capacités de production, etc. C’est exactement ce qu’il se passe, et en réalité, pour le moment, plus les taxes augmentent et plus elles sont annoncées en augmentation, plus les importations américaines en provenance de Chine sont en augmentation.
C’est pour cette raison que vous avez l’impression que cette guerre commerciale est « sans fin », qu’elle dure, et n’en finit jamais… Eh bien nous n’en sommes encore qu’au début, et si Trump remporte les élections de mi-mandat dans quelques semaines, alors le processus de démondialisation va s’accélérer et devenir nettement plus « violent ». Certes, pourtant il restera progressif.
200 milliards de produits taxés en plus et la Bourse de Shanghai en chute de 20 %
Donald Trump a annoncé la taxation de 200 milliards de dollars (170 milliards d’euros) d’importations chinoises à partir de lundi prochain. Le taux des nouveaux droits de douane sera de 10 % dans un premier temps pour monter ensuite à 25 % d’ici la fin de l’année.
« Les tarifs douaniers prendront effet le 24 septembre et s’élèveront à hauteur de 10 % jusqu’à la fin de l’année. Le 1er janvier, les taxes douanières seront portées à 25 %», a-t-il expliqué dans un communiqué transmis par la Maison Blanche.
Dans le même temps, M. Trump n’a pas exclu l’imposition d’une nouvelle vague de droits de douane : si la Chine riposte en visant l’agriculture ou l’industrie américaines, il passera à « la phase trois » et taxera 267 milliards de dollars d’importations chinoises supplémentaires.
Le vice-Premier ministre chinois Liu He a convoqué une réunion mardi matin pour discuter de la réponse du gouvernement à la décision américaine, rapporte l’agence Bloomberg.
Jusqu’à présent, les États-Unis avaient imposé depuis début juillet des droits de douane à 25 % sur 50 milliards de dollars de produits chinois (en deux étapes) pour faire pression sur la Chine afin qu’elle modifie radicalement sa politique en matière de commerce, de transferts de technologie et de subventions aux industries de haute technologie.
La Chine a riposté en taxant le même montant d’importations américaines…
Comme vous pouvez le voir sur ce graphique, si les indices boursiers américains se portent encore pour le moment à merveille, côté Chine… c’est la Bérézina !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Article écrit par Charles Sannat pour Insolentiae