Pour l’Italie, c’est une véritable révolution ; pour les résidents comme pour les vacanciers, une simplification de leur quotidien : accepter le paiement par carte devient obligatoire sur tout le territoire de la péninsule. Une obligation en réalité déjà existante mais pour laquelle le gouvernement serre la vis en amont de la période touristique.
Des sanctions pour les commerçants sans paiement par carte
Comme les Allemands, les Italiens sont encore très attachés aux paiements en liquide. Si la Covid-19 est passée par là et a accéléré l’adoption de la carte bancaire, en 2019 les paiements par carte ne représentaient que 13% de l’ensemble des paiements réalisés sur le territoire. Chaque année, les Italiens ne faisaient alors qu’une centaine de paiements par carte bancaire par an, soit trois fois moins que les Français.
Depuis, la situation a évolué, Covid-19 aidant. Et désormais elle prend une tournure plus radicale : des sanctions sont prévues pour les commerçants ne disposant pas de terminal de paiement électronique (TPE) ou qui refusent le paiement par carte. Elles devaient entrer en vigueur à la fin de l’année 2022, mais le gouvernement aura décidé d’anticiper cette mesure pour l’appliquer dès le 1er juillet 2022.
Pas de somme minimum pour payer par carte
Les professionnels qui ne disposent pas ou refusent les paiements par carte bancaire seront susceptibles d’avoir une amende dont la somme est équivalente à 4% du montant refusé à laquelle s’ajoutent 30 euros forfaitaires. Un montant total très élevé, surtout pour les petits commerçants dont les factures ne sont que de quelques euros.
De plus, la loi italienne ne prévoit aucune limite basse en-dessous de laquelle le paiement par carte pourra être refusé. Que la somme soit de 2 euros ou de 150 euros, le paiement par carte sera obligatoirement possible sur l’ensemble du territoire italien, bien qu’il y ait fort à parier que certains commerçants feront de la résistance.
Pour inciter l’adoption des TPE et des paiements par carte bancaire, le gouvernement a toutefois prévu des mesures : un crédit d’impôt égal à 100% de la commission jusqu’au 30 juin 2022, puis un crédit d’impôt égal à 30% à partir du 1er juillet.