Open space = plus de stress ? Pas du tout, affirment des chercheurs américains

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 21 août 2018 à 13h51
Open Space Travail Bureau Locaux
@shutter - © Economie Matin
269 milliards d'eurosSoigner les maladies induites par le travail de bureau coûte 269 milliards d'euros par an.

Les plateaux ouverts (communément appelés « open spaces ») ont longtemps été considérés comme étant les espaces de travail offrant le minimum de confort et engendrant le maximum de stress. Mais à en croire une étude américaine, c’est loin d’être le cas.

Être plus actif en journée pour être plus serein en soirée ?

Les open spaces, ont-ils un impact négatif sur notre santé ? Pas du tout, affirment les auteurs d’une étude commandée par le gouvernement américain dans le cadre du projet « Wellbuilt for Wellbeing » (ce que l’on pourrait traduire comme « Bien construire pour le bien-être des personnes »), et dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue Occupational & Environmental Medicine.

D’après ces chercheurs, les salariés travaillant dans des open spaces sont plus « actifs » que ceux travaillant dans des bureaux individuels. Cette plus grande activité physique pendant la journée de travail correspond d’ailleurs à une plus grande sérénité en soirée dans le sens où ces personnes connaissent une variabilité moins prononcée du rythme cardiaque en situation de tranquillité. Le stress perçu est également moins élevé chez les salariés adeptes de l’open space.

Soigner les maladies induites par le travail de bureau coûte 10% de la richesse que ce travail crée

Ces résultats contrastent avec ceux des études réalisées au cours des décennies précédentes, selon lesquelles les salariés travaillant dans des open spaces souffrent davantage de fatigue, de maux de tête, de difficultés de concentration, de stress psycho-social et de perte de motivation, en raison notamment d’une « charge mentale accrue » liée au bruit ambiant. En effet, selon les travaux de JL. Szalma et PA. Hancock, le fait d’entendre des paroles intelligibles mais qui ne nous sont pas adressées nous fatigue et ce, d’autant plus si elles sont intermittentes.

Ce type d’études reste d’actualité dans la mesure où près de 50 millions de salariés américains passent un cinquième de leur temps dans des bureaux. Le coût des maladies qui y sont associées se monte à 225 milliards de dollars par an, soit plus de 10% de la contribution au PIB de ces salariés. Le chiffre est également élevé dans l’Union européenne, où ce coût se chiffre à 269 milliards d’euros par an, selon les chiffres de la Commission européenne.

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Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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