OCDE : la croissance est au plus bas… et ça va durer !

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 22 novembre 2019 à 12h14
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2,9%La croissance mondiale en 2020 ne sera que de 2,9%

Voilà qui risque de mettre les bâtons dans les roues de celles et ceux qui pensaient que la situation économique mondiale allait bien : l’OCDE a, jeudi 21 novembre 2019, baissé ses prévisions pour 2020 et 2021. Au niveau mondial, la croissance économique est au plus bas depuis la crise financière de 2008. Et l’OCDE prévient : ce n’est pas temporaire.

L’OCDE baisse ses prévisions de croissance de 0,1%

La guerre économique menée par certaines grandes puissances, notamment les USA et la Chine, pèse sur la croissance mondiale, selon l’OCDE. Dans ses dernières prévisions, publiées jeudi 21 novembre 2019, l’organisme a annoncé une croissance de 2,9% pour 2020 et 3% pour 2021… soit 0,1% de moins que les prévisions publiées en septembre 2019. L’inquiétude est forte : « ces taux de croissance sont les plus bas depuis la crise financière », déclare l’OCDE dans son rapport.

La baisse de croissance est généralisée : aux États-Unis, elle devrait être de 2,3% en 2019, en baisse de 0,1% par rapport à ce qui était attendu, et chuter à 2% en 2020 et 2021. La Chine n’est pas en reste, avec une croissance qui baissera sous les 6% en 2020 et 2021. Quant à l’Hexagone, après 1,3% de croissance du PIB en 2019, l’OCDE estime que la croissance de la France baissera de 0,1% et s’établira à 1,2% en 2020 et 2021.

Une situation qui est « structurelle »

Ce ralentissement de la croissance mondiale est d’autant plus inquiétant que l’OCDE ne s’attend pas à une inversion de tendance à court ou moyen terme. Au contraire, elle met en garde les gouvernements : « ce serait une erreur politique de considérer ces changements comme des facteurs temporaires qui pourraient être traités par la politique monétaire ou fiscale : ils sont structurels ».

Il s’agit « de changements structurels non pris en compte (par les États) plus qu'un éventuel choc cyclique », précise l’institution. Les gouvernements doivent donc commencer à prendre en compte cette situation économique, notamment en incitant l’investissement sur le long terme. En attendant que les effets des politiques incitatives se ressentent, il faudra donc faire avec une croissance faible.

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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