Fisc : de plus en plus de riches fuient la France laissant les pauvres payer les impôts

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 7 août 2015 à 9h25
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15%Entre 2012 et 2013 il y a eu une augmentation de 15% des exils fiscaux de ménages soumis à l'ISF

Egalité ? Solidarité ? Aide ? Les riches français ne semblent pas connaître ces paroles, ces concepts. Ils ne cessent de fuir le pays pour se domicilier ailleurs et donc payer les impôts ailleurs. Une tendance qui se confirme selon une information du journal Les Echos qui a publié les chiffres de l'exode fiscal de 2013. Et bien entendu ça continue.

De plus en plus de riches s'enfuient

La loi prévoit que, sauf choix personnel, chacun paye les impôts dans son pays de résidence fiscale. Et comme en France les impôts sont très élevés, les riches, qui peuvent se permettre de partir car ils ont de l'argent, partent. Et ils sont de plus en plus nombreux à faire comme Johnny Hallyday, Gérard Depardieu ou encore Arthur.

En 2013 le Fisc a compté, selon Les Echos, quelques 3744 exils fiscaux de ménages au revenu supérieur à 100 000 euros par an (265 832 euros par an en moyenne). C'est 40% de plus qu'en 2012 et c'est autant d'argent que les caisses de l'Etat ne verront pas. Et autant d'argent qu'il faudra piquer dans les poches des ménages aux revenus moyens et modestes qui restent en France.

Plus les Français gagnent d'argent, plus ils s'en vont

Toujours en 2013, pas moins de 659 ménages aux revenus très élevés (supérieur à 300 000 euros) ont décidé de fuir l'Hexagone pour aller payer moins d'impôts ailleurs. Un nombre en hausse de 46%. Et que dire des 714 ménages soumis à l'ISF qui ont fui la France cette même année, soit 15% de plus qu'en 2012 ?

Du coup, ce n'est pas étonnant de voir que parmi les 300 plus grosses fortunes de Suisse on trouve, selon le palmarès de 2014, 46 exilés fiscaux français pour une fortune de près de 55 milliards d'euros.

La Suisse reste le lieu favori de l'exil fiscal des fortunés français, suivie de la Belgique et du Royaume-Uni.

Et en attendant celles et ceux qui ne peuvent pas prendre d'avion tous les jours (ou de jet privé) pour aller travailler à Paris tout en habitant dans un pays voisin payent de plus en plus d'impôts tout en gagnant de moins en moins et en subissant les licenciements économiques et réductions de coûts décidés par les entreprises...

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio