La crise du coronavirus Covid-19 continue d’avoir de graves conséquences en Bourse, partout dans le monde. La journée du 18 mars 2020 a été marquée par une nouvelle chute massive des marchés, entraînés vers le bas par la pandémie et un cours du pétrole brut qui continue de tomber à des niveaux historiquement bas.
Le pétrole frôle les 20 dollars le baril
C’est inédit depuis… le 11 septembre 2001 et l’attaque d’Al-Qaïda contre les Etats-Unis. Plus précisément, depuis 2002, période entre l’attaque et la réponse américaine en Irak. Le pétrole américain (WTI) a frôlé les 20 dollars le baril, tombant à 21,10 dollars. Le Brent, toujours plus cher, est tombé sous la barre des 26 dollars, à 25,30 dollars le baril.
L’Arabie saoudite et la Russie continuent leur petite guerre des prix, ignorant totalement la situation mondiale et ne s’en souciant guère. Et avec la demande en brut qui va fortement chuter dans les pays occidentaux qui optent de plus en plus pour le confinement, après une forte chute de la demande chinoise lors de sa période de confinement, la raison de cette baisse du prix du pétrole est toute trouvée.
Alors, forcément, ça devrait faire du bien au portefeuille des automobilistes : les prix à la pompe continuent de chuter. Sauf que ces derniers ne pourront pas en profiter puisqu’ils ne peuvent pas sortir de chez eux…
Encore une journée noire en Bourse
Crise du Covid-19 et chute du baril de pétrole continuent de tirer vers le bas les Bourses du monde entier : le 18 mars 2020, tous les marchés perdaient entre 4 et 5 % de valeur. Désormais, sur un an, le Dow Jones américain a chuté de 23,13% et le S&P 500 de 15,34%.
Pour les Bourses européennes, c’est pire. Le CAC40 a clos la séance à 3.754 points, en chute de 5,94% sur la journée et de 30,80% sur un an. Le DAX allemand perd 28,39% sur un an, le FTSE britannique 30,63%.
Et l’Asie n’est pas en reste, avec des pertes similaires…
On n’est pas encore au niveau de 2002 ou 2009
Si la crise est majeure, il faut la remettre en perspective. Le CAC40 n’est pas encore tombé à des niveaux déjà connus depuis l’an 2000. Ainsi, lors de l’attaque du 11 septembre 2001, la chute avait été plus terrible : le CAC 40 était passé d’un record de plus de 6.500 points à l’été 2000 à moins de 2.800 points en février 2003. Et rebelote lors de la crise de 2008 où l’indice était passé de plus de 6.000 points au printemps 2007 à moins de 2.600 points au printemps 2009.
Et la même tendance se retrouve sur le DAX ou encore le FTSE et le NASDAQ. En somme, la crise est bien là, mais ça pourrait être pire…