Après quatre semaines de confinement, les Français se sont faits au télétravail et souhaitent continuer après le confinement. Pour cela, il faudra que les entreprises se réorganisent.
Plus de temps, plus de productivité et plus d’autonomie
Avant le confinement, ils étaient près que 5,5 millions à travailler de chez eux au moins un jour par semaine. Dorénavant, les salariés qu’ils le peuvent sont invités à faire du télétravail ; et cela n’est pas pour leur déplaire. C’est ce que démontre une étude de Deskeo, opérateur de bureaux flexibles réalisée auprès de 2.915 professionnels. En effet, 62% des Français souhaiteraient faire plus de télétravail après le confinement.
Les télétravailleurs Français ont pu constater les nombreux avantages du home office. Plus d’autonomie, de productivité et une meilleure gestion du temps : 38% d’entre eux apprécient le fait de plus perdre de temps dans les transports et 27% valorisent le fait de travailler au calme pour pouvoir se concentrer. 19% des télétravailleurs aiment travailler chez eux, car ils peuvent s’organiser comme ils le veulent.
En revanche, lorsque l’on demande aux Français ce qui leur manque le plus quand ils travaillent à distance, pour près de la majorité (43%), c’est l’émulation collective émanant d’un espace de travail dynamique. Ensuite, vient la facilité de pouvoir échanger avec ses collègues (35%).
Les entreprises, pas tout à fait prêtes
Mais ce sont les employeurs qui décident si les salariés peuvent faire du télétravail. Plus d'un Français sur deux (55%) pensent que leur société sera favorable au télétravail. Dans le détail, 4% déclarent que leur employeur sera tout à fait d’accord et 51% plutôt favorable. En revanche, 36% pensent que leur entreprise sera plutôt contre et 8% totalement opposée.
Mais pour quelles raisons les entreprises seraient défavorables ? 4 sondés sur 10 pensent que leur entreprise a une culture du présentéisme trop importante pour mettre en place du télétravail. « La culture du présentéisme est encore très présente en France. Un accompagnement est nécessaire pour aider les managers à faire davantage confiance à leurs équipes pour s’adapter au travail à distance. Espérons que cet épisode de télétravail forcé permettra de faire évoluer les mentalités pour aller vers un management à la performance et non plus à la présence », précise Frank Zorn, co-fondateur de Deskeo. 17% pensent également que leur employeur refuserait par manque de confiance.