L'inversion de la courbe du chômage est là en septembre 2014, sauf qu'elle n'est pas dans le bon sens. Alors qu'en août, comme par miracle, le nombre de chômeurs avait baissé en France, en septembre le nombre de chômeurs remonte. Eclipsant d'un coup la baisse inattendue du mois d'août. Manuel Valls nous avait prévenus qu'il ne s'attendait pas à une « bonne nouvelle ».
Pour une fois que le gouvernement a raison, c'est pour nous donner des présages de mauvais augure.
Le nombre de chômeurs augmente en septembre
On s'y attendait, même si on espérait être pessimistes : le nombre de chômeurs en France a recommencé à augmenter en septembre 2014. En un mois, 19 200 chômeurs de plus se sont inscrits dans les listes de Pôle Emploi en catégorie A, celle des chômeurs « sans aucune activité ».
La baisse du chômage enregistrée en août de 11 100 inscrits est donc éclipsée et la différence est nette : 8 100 chômeurs de plus par rapport à juillet 2014. Autant dire que les Français ne sont pas sortis de l'auberge.
Au total, en France métropolitaine, on compte désormais 3 432 500 chômeurs, un nouveau record. Un nombre qui monte à 3 554 000 en comptant les DOM TOM.
Le nombre de chômeurs de plus de 50 ans a augmenté de 1% en un mois et de 11,1% en un an (désormais ils sont plus de 800 000) tandis que les jeunes et les 25 – 49 ans ont vu leur hausse moins importante (+0,4% et +0,5%).
Hausse du chômage longue durée
Toutes les catégories de chômeurs sont en hausse mais le plus inquiétant est le nombre de chômeurs inscrits à Pôle Emploi depuis plus d'un an (chômage de longue durée) : 2 200 400 personnes.
Les inscrits depuis une période comprise entre un et deux ans, dont la barre tristement symbolique du million avait été dépassée en août 2014, augmentent aussi : 1 027 500 en septembre 2014. Pour les chômeurs de plus de deux ans, on en compte désormais 498 400 en France.
Le gouvernement tente de calmer les critiques
Lors de la publication de ces chiffres du chômage catastrophiques, le gouvernement tente de calmer les foules : « les réformes engagées par le gouvernement auront un effet significatif sur la productivité, la compétitivité et l'emploi » avant de demander d'être patients :
« Les réformes ont besoin de temps pour produire leurs effets » écrit-on dans le communiqué de presse.