L’effroyable bilan des banques françaises et l’immense danger pour votre épargne…

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Par Charles Sannat Publié le 14 juin 2016 à 10h15
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cc/pixabay - © Economie Matin
1800 MILLIARDS €BNP Paribas a un chiffre d'affaires de 1 800 milliards d'euros, presque autant que le PIB français.

C’est le think tank Génération libre qui a sorti il y a quelques jours un rapport (en annexe tout en bas de cet article) intitulé « Casser la rente bancaire ».

Et là, disons-le, même les plus communistes d’entres vous seront d’accord pour rejoindre ce constat posé par les plus libéraux parmi vous, ce qui est assez drôle d’un point de vue idéologique puisque tout serait censé opposer ces deux catégories. Sauf que… effectivement, nous avons un immense problème avec nos banques.

Les banques poursuivent leur logique de banque et de profitabilité comme n’importe quelle société privée. Là n’est pas le problème, les banques ne sont coupables de rien et il ne faut pas attendre d’elles qu’elles soient raisonnables.

Dites à mon fils de 8 ans, gourmand comme pas deux, « regarde ce gros saladier de bonbons mais tu n’en prends pas », et vous aurez évidemment un marmot que vous prendrez la main dans le sac dès que vous tournerez le dos. Un banquier c’est comme mon fils de 8 ans devant un saladier de bonbons. C’est aux autres d’être responsables pour lui.

Se pose donc logiquement l’encadrement des banques et la nécessité de « casser » cette rente bancaire, de casser ces banques dites trop grosses pour faire faillite, systémiques et qui font courir un risque inconsidéré à notre pays.

3 fois le PIB français pour nos 4 plus grosses banques !

« Les grandes banques françaises ont une taille de bilan exceptionnellement élevée.

Actuellement, dans la zone euro, six banques ont un bilan supérieur à 1 000 milliards d’euros, et quatre sont françaises. Leurs bilans additionnés représentaient, fin 2015, 5 865 milliards d’euros soit 281 % du PIB.

Aucun autre État de la zone ne compte autant de mastodontes financiers. Commerzbank, la seconde grande banque allemande, a un bilan de 550 md€ et les autres banques de taille importante, les Landesbanken, ont un total de bilan de l’ordre de 300 md€. En Espagne, la seconde banque, BBVA, a un bilan de 583 md€. En Italie, Unicredito a un bilan de 845 md€ et Intesa Sanpaolo de 626 md€.

Rapportée au PIB de la zone euro dans son ensemble, la taille relative du bilan des banques françaises est évidemment bien moindre. Néanmoins, s’il s’agit de rapporter la taille des banques à la taille de leur pays de rattachement qui, in fine, reste le garant en dernier ressort de leur solvabilité. Prendre la zone euro comme référence n’a pas grand sens tant, du moins, qu’une union bancaire complète n’est pas mise. »

Bon, même la Deutsche Bank, dont on parle tant, a une taille de bilan inférieure à notre plus grosse banque française et européenne… BNP Paribas !

Retenez ces chiffres

À titre de comparaison, pour la Deutsche Bank, nous avons 1 611,4 milliards d’euros de bilan.

BNP Paribas 1 800,1 milliards d’euros de bilan.

Groupe Crédit Agricole 1 706,3 milliards d’euros de bilan.

Société Générale 1 235,3 milliards d’euros de bilan.

Groupe BPCE 1 123,5 milliards d’euros de bilan.

Total 4 banques françaises : 5 865,2.

PIB France (2015) : 2085,5.

En % PIB : 281 %.

Enfin, histoire de rigoler un peu, je vous rappelle que le FGDR, le très célèbre Fonds de garantie des dépôts, dispose d’un maximum de 2 milliards d’euros placés sous forme de fonds détenus par ces mêmes banques… Bref, vous n’avez rien à en attendre en cas de vrai et gros problème.

La France serait incapable de sauver ses propres banques !!

Vous avez remarqué qu’il manque le CIC, le Crédit Mutuel et le LCL ou encore d’autres banques qui restent tout de même de taille respectable !

Le constat est simple. Nous sommes en 2016, presque 9 ans après le début de la crise des subprimes.

Notre système bancaire est toujours aussi hypertrophié. Rien ou presque n’a été fait comme je n’ai eu de cesse de le dire et de le répéter. Les législations passées ne seront d’aucune utilité, et au bout du compte, notre pays, la France, serait bien incapable de sauver son propre système bancaire.

Plus que jamais, vous devez avoir en tête ces réalités. Seule la BCE pourrait imprimer suffisamment de billets au prix d’une dépréciation significative de la valeur de votre monnaie et donc d’une inflation.

Votre papier monnaie, ou plus précisément vos euros « numériques », ne vaut que la confiance que tout le monde fait semblant d’accorder à la solidité des banques qui restent encore et toujours des colosses aux pieds d’argile.

Vous pouvez croire en la fiction que tout va bien.

Vous pouvez aussi avoir des doutes, et des sérieux.

Si c’est le cas, vous devez diversifier vos actifs et vous préparer à la prochaine étape de la crise qui sera une résolution monétaire de cet empilement ingérable de dettes et d’actifs pourris.

Celles et ceux qui recherchent des solutions, je vous donne rendez-vous ici pour mon guide spécial placements ou alors pour ma lettre STRATÉGIES.

En attendant, mes chers amis, préparez-vous, il est déjà trop tard !

Article écrit par Charles Sannat pour son blog

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.