Les prix du gaz chutent en mai 2020, tirés par le pétrole

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 28 avril 2020 à 14h26
Gaz Baisse Janvier 2
@shutter - © Economie Matin
3%Les tarifs réglementés du gaz avaient grimpé de 3% en novembre 2019.

C’est une bonne nouvelle pour les ménages français qui consomment bien plus d’énergie avec le confinement : les prix réglementés du gaz en France vont subir une nouvelle chute le 1er mai 2020. La chute des cours du pétrole les tire en effet vers le bas.

Jusqu’à 1,3% de baisse des prix du gaz

Appliqués par Engie et destinés à disparaître à l’horizon de 2023, les tarifs réglementés du gaz vont une nouvelle fois chuter le 1er mai 2020. Une bonne nouvelle pour l’ensemble des ménages puisque les offres dites « de marché » sont généralement indexées sur ces tarifs.

Selon les informations fournies par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), les baisses seront, comme à leur habitude, différentes selon l’usage qui est fait du gaz par le foyer. Ainsi, la baisse la plus importante sera pour les ménages qui n’utilisent le gaz que pour se chauffer : -1,3% au 1er mai 2020.

Pour les autres ménages, la baisse sera moins importante : 0,7% pour ceux qui utilisent le gaz pour le chauffage et la cuisson et 0,3% pour ceux n’utilisant le gaz que pour cuisiner.

Pourquoi le prix du gaz baisse ? À cause de la baisse du prix du pétrole

L’une des raisons de la baisse des prix est la baisse des coûts d’approvisionnement en gaz pour Engie : le gaz coûte moins cher sur les marchés et, dans le cadre des tarifs réglementés, cette baisse est répercutée sur les ménages.

La baisse du prix du gaz sur les marchés est, elle, liée à la baisse des cours du pétrole. Une partie du prix du gaz, moins de 20% du prix final d’approvisionnement, est indexée sur les prix du pétrole : lorsque le pétrole chute en Bourse, comme c’est le cas depuis le début de la pandémie de Covid-19, le prix du gaz baisse en conséquence. Mais comme cette part d’indexation est faible, 20% du coût d’approvisionnement qui représente, lui, un peu plus de 50% du prix final payé par le consommateur, la baisse n’est pas très élevée.

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio