L'impôt ne rentre plus et le déficit public file vers les 4 % voire sans doute plus, peut-être... 4,4 % ! Comme le gouvernement ne se résout pas à tailler dans les dépenses publiques sérieusement, il ne lui reste plus qu'une solution : augmenter la TVA.
Pourquoi la TVA ? Parce que c'est le seul impôt auquel personne ne peut se soustraire. Pour consommer, il faut la payer. Je vous entends d'ici : "si l'on augmente la TVA, la consommation va chuter". Oui, en théorie ! Mais dans les faits, probablement non, ou très marginalement.
Cela fait en effet des mois que l'inflation stagne. Elle n'est que de 0,5 % depuis le début de l'année, à tel point que Christine Lagarde, la patronne du FMI, affirme que ses économistes s'inquiètent d'un risque de déflation en Europe. Je passe sur le cours d'économie, mais retenez que la déflation est un sacré fléau. Il complique le remboursement de l'emprunt (l'emprunt public, comme votre crédit immobilier), anesthésie l'économie, et surtout, enferme tous les acteurs du système dans une spirale infernale. On parle d'ailleurs de spirale déflationniste. Autant dire qu'il faut tout entreprendre pour l'éviter.
Non, si la TVA augmente, l'impact sur la consommation sera marginal. D'abord, parce que la hausse des prix ne sera dans la plupart des cas que faiblement perceptible. Les produits alimentaires de base, aujourd'hui taxés à 5,5%, ne devraient théoriquement pas voir leur taux augmenter. C'est justement pour préserver les achats essentiels que le taux qui les frappe est faible. Seuls les produits et services taxés aujourd'hui à 20 % passeraient à 23 %. Ainsi, la petite veste en jean aujourd'hui proposée à 39,99 euros passerait à 41,19 euros. Indolore. Ou bien encore, le magasin décidera de maintenir son prix, psychologique, à 39,99 euros. Ou bien d'en absorber une partie, par exemple pour atteindre 40,99 euros.
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