Le ministre du pétrole saoudien Ali al-Naïmi est venu réitérer la déclaration de guerre de l’Arabie Saoudite aux producteurs de pétrole de schiste, les yeux dans les yeux, au cœur de leur propre fief, lors de la conférence de l’IHS de Houston au Texas, la capitale mondiale de l’Energie.
Très osé : Al Naïmi vient défier les producteurs de shale oil sur leur propre sol Le ministre saoudien a enterré l’accord de Doha et affirmé qu’une réduction de la production pétrolière saoudienne est un scénario « qui n’arrivera pas ». C’est en effet difficilement envisageable puisque le grand rival iranien juge « risible » l’hypothèse d’une baisse de sa production.
Et pour ceux qui doutaient de la volonté de l’Arabie Saoudite de mettre à genoux l’industrie du pétrole de schiste (shale oil en anglais), Ali al-Naïmi a expliqué à Houston que les exploitants américains n’avaient que trois options :
Réduire leurs coûts de production.
Trouver du financement pour espérer survivre.
Disparaître (objectif ultime de la guerre des prix).
En ce qui concerne l’affirmation que l’Arabie Saoudite peut supporter un pétrole à 20$, elle ne date pas de mardi, contrairement à ce que vous entendez partout, mais de 2014. Cependant à l’époque, Ryad n’était pas en guerre au Yémen et en Syrie. Et les guerres, ça coûte cher. Mais celle qui pourrait lui être fatale, c’est celle des prix à l’encontre simultanément de l’Iran (l’objectif géopolitique n°1), des Etats-Unis et de la Russie. La vengeance de ces trois géants sera probablement terrible. Une des solutions que Jim Rickards, expert en géopolitique envisage, c’est que l’Arabie Saoudite rompe son peg avec le dollar afin de pouvoir dévaluer…
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